En quelques mots...

Les acteurs du Nord et du Sud ont élaboré la définition du Commerce Equitable comme étant : « un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel. »

Le commerce équitable repose sur trois dimensions complémentaires et indissociables :Une dimension socio-économique : échanges commerciaux équitables et développement durable ;Une dimension éducative pour d’autres modes de relations commerciales basées sur la confiance et la transparence ; Une dimension politique avec un engagement pour plus de justice dans les règles du commerce international.


vendredi 20 novembre 2009

Réalité et limites du commerce équitable :

« Le commerce équitable, forme très innovante de rapports commerciaux, est de plus en plus connu du grand public. Si ses principes d’action restent simples à appréhender, les défis et problèmes qu’il doit relever au fur et à mesure de son développement, en font une grande aventure humaine à laquelle chacun peut et doit contribuer ». Pierre Johnson.
Au cours de ces 20 dernières années, le commerce équitable n’a cessé de croitre. Dans l’ensemble, la part de ce commerce reste encore faible mais tend à se développer. En effet, le nombre de producteurs, de produits et même de points de vente a considérablement augmenté. Dans les pays occidentaux, ce « mode de consommation » présente un aspect innovant et sympathique : celui des produits responsables et certifiés équitables. Le terme équitable a d’ailleurs une très bonne connotation auprès du public.

Les actions du commerce équitable s’inscrivent dans une dimension Nord Sud où les producteurs sont au Sud et les consommateurs au Nord. Le commerce équitable vise à établir des relations directes entre les deux intervenants. Les transactions reposent sur un prix juste symbole de confiance partagée et transparence.

L’un des résultats visibles du commerce équitable est la réelle amélioration des conditions de vie des producteurs du Sud. Cependant, des limites subsistent encore. La question du prix juste de rémunérations des producteurs reste une notion très subjective. Le prix légèrement élevé au prix du marché conventionnel rend ce marché accessible à une clientèle privilégiée. Son achat est un acte citoyen qui influe sur la régulation de l’économie mondiale.
Le manque de visibilité auprès du public est une autre préoccupation. Les points de vente, même s’ils sont largement en augmentation ces dernières années, sont encore insuffisants pour une fréquentation correcte et une bonne fidélisation de la clientèle. Cela conduit à une moins grande crédibilité du mouvement.
Le risque de banalisation est le fait que la croissance de l’influence du commerce équitable peut conduire à une banalisation et une perte d’influence du commerce équitable. Les consommateurs se sentiraient moins concernés et donc s’impliqueraient moins.

Le commerce équitable contribue à replacer l’homme au centre des échanges commerciaux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire